Australie : une semaine dans le Nord-Est entre forêt humide et grande barrière de corail

Publié le par Pierre et Blandine

Nous avons quitté la Birmanie et Yangon à 1h du matin et avons atterri à 5h du matin à Hong-Kong, autant dire que nous n’avons pas dormi. A peine entrés dans l’aéroport, nous avons recherché une zone calme avec des sièges pour nous allonger. Mais c’était sans compter sur la clim glaciale : nous étions frigorifiés, épuisés et nous avons fini par nous endormir sur des sièges. Après quatre heures d’un sommeil peu profond, nous sommes allés prendre un petit-déjeuner car cette journée était un peu spéciale : nous allions intégralement la passer dans l’enceinte de l’aéroport, notre prochain vol étant à... 21h35. Nous nous sommes occupés comme nous avons pu (blog, devoirs, lecture, jeux sur téléphone…), recherchant les zones ensoleillées car il faisait toujours aussi froid. Vers 20h, notre vol était annoncé, certes, mais avec deux heures de retard. A 23h35, soit 18 heures après notre premier atterrissage, nous nous sommes enfin envolés vers l’Australie. Cap sur le troisième continent de ce tour du monde.

Journée dans l'aéroport de Hong-Kong.Journée dans l'aéroport de Hong-Kong.Journée dans l'aéroport de Hong-Kong.

Journée dans l'aéroport de Hong-Kong.

Mais à bord, une angoisse est survenue en remplissant les documents d’entrée sur le territoire australien : nous y avons lu que tous les objets en bois devaient être déclarés, soit 95% des souvenirs achetés en Asie depuis 5 mois, et ils pouvaient être refusés pour des raisons sanitaires. Vers 1h du matin, les lumières se sont éteintes dans l’avion et nous avons essayé de trouver le sommeil malgré le stress de perdre tout nos objets. Nous avons atterri à Cairns vers 9h du matin, et nous avons découvert des australiens super cools : short, tee-shirt, lunettes de soleil, tongs, sourire et bienveillance. C’était rigolo, le passage frontière s’est passé sans encombre (visas payés via internet il y a plusieurs mois) et le contrôle douanier assez poussé avec tous nos souvenirs s’est déroulé sans encombre. Ouf ! (pas de traces d’insectes parasites dans les statuettes en bois).

Arrivée à Cairns.Arrivée à Cairns.Arrivée à Cairns.

Arrivée à Cairns.

Tout excités par le début de la découverte de ce nouveau pays, nous avons récupéré notre voiture de location, attaché nos ceintures de sécurité pour la première fois depuis 4 mois et sommes partis vers Port-Douglas, notre ville pour une petite semaine. Il faisait super beau, très chaud (climat tropical) et il n’y avait absolument aucun déchet par terre (ça frappe vraiment quand on a passé plusieurs semaines à vivre avec ces derniers, un peu partout). Nous avons eu une chance folle au niveau de la météo car le soleil était annoncé pour toute la durée de notre séjour, alors qu’il pleut très fréquemment dans cette partie du Queensland à cette période. Après une heure sur une magnifique route et des panoramas à couper le souffle (nous n’y croyions pas tellement c’était beau), nous avons emménagé dans un appartement (avec deux chambres séparées, nous n’allions pas dormir tous ensemble dans la même pièce, ça non plus ce n’était pas arrivé depuis des semaines), en rez-de-chaussée dans une petite co-propriété avec piscine (genre Melrose Place). Les filles étaient super contentes d’avoir un chez elle, nous étions un peu comme à la maison, et plus du tout dans nos sacs à dos.

Port-Douglas avec sa marina, ses boutiques chics, ses pelouses parfaites et ses plages de rêve était en total contraste avec la Birmanie que nous venions de quitter. Très vite nous avons aussi compris que la vie pas chère, c’était terminé. Se nourrir, se loger, se divertir allaient nous coûter. 

Arrivée à Port Douglas.
Arrivée à Port Douglas.Arrivée à Port Douglas.
Arrivée à Port Douglas.Arrivée à Port Douglas.
Arrivée à Port Douglas.Arrivée à Port Douglas.

Arrivée à Port Douglas.

Nous sommes venus dans cette partie du Queensland pour deux raisons : voir la grande barrière de corail et découvrir la rainforest.

Après nous être reposés la première journée (quelques heures de sommeil en retard après nos deux vols) et avoir profité de la piscine (ultra chaude), nous sommes allés sur la plage nous balader, sublime endroit... mais c’est là que c’était perfide : on ne pouvait pas se baigner ! Dans toute cette région de l’Australie (Nord-Est), la mer est infestée de crocodiles et de méduses tueuses ultra-dangereuses. Quelques rares zones de baignades ont été aménagées avec des filets pour éviter le passage des méduses. C’est assez incroyable de voir des plages si belles sur des kilomètres avec personne sur le sable et encore moins dans l’eau ! Nous nous sommes donc contentés de la piscine !

La plage déserte de Port Douglas.
La plage déserte de Port Douglas.La plage déserte de Port Douglas.
La plage déserte de Port Douglas.La plage déserte de Port Douglas.

La plage déserte de Port Douglas.

A Port-Douglas réside une colonie de chauves-souris géantes facilement visibles en bord de route. Frugivores, elles sont inoffensives. Nous avons été garer la voiture un soir à proximité afin de les observer ; les australiens nous ont pris pour des fous de rester là la tête vers le ciel. Elles piaillaient dans les arbres et leur taille était vraiment impressionnante.

 

Le séjour à Port-Douglas a également été l'occasion d'un petit rafraichissement capillaire.

 

Pour découvrir la faune sous-marine de la grande barrière de corail, nous sommes partis à 7h30 du matin en minivan rejoindre la marina où nous attendait notre bateau, son équipage (avec la cool attitude australienne) et tous les autres touristes (une quarantaine environ). Nous avons été équipés de masque, palmes et tuba et d’une "superbe" combinaison (genre Cat's eyes) pour nous protéger du soleil mais aussi des éventuelles piqures de méduses (pas les méchantes, elles ne sont pas présentes au niveau de la barrière de corail). Trois spots de snorkeling étaient prévus au cours de la journée : 

  • Pour notre première baignade, chance incroyable : trois dauphins sont venus nager et sauter autour du bateau, nous n’en avions jamais vu à l’état sauvage, c’était un moment fort pour nous. Nous sommes partis à la découverte des fonds : des coraux, une tortue verte (encore grand coup de chance) et même un requin pour Blandine. 
  • La deuxième sortie nous a permis de voir des poissons-clown dans leur anémone, toujours des coraux, des poissons colorés, d’énormes bénitiers. Mais l’endroit était un champ de méduses (de 2 cm à 15 cm) inoffensives, il fallait juste agiter les mains devant la bouche pour ne pas les avaler.
  • Enfin, la dernière baignade nous a offert (hormis tout le reste), une rencontre avec un énorme poisson qui ne semblait absolument pas inquiété par la présence humaine.

Nager dans ce décor paradisiaque qu’offre la grand barrière était un de nos rêves, encore un de réalisé. Très honnêtement, nous avons préféré les fonds de Bali (notamment ceux de l’île de Menjengan) : il y avait beaucoup beaucoup plus de poissons colorés et les coraux avaient des couleurs plus vives. On nous a expliqué que les coraux ici avaient dans teintes plutôt brunes. Le site de la grande barrière de corail est un lieu fortement menacé car depuis quelques années les périodes où le corail souffre et blanchit (courants marins comme el nino, été très chauds…) se rapprochent et il n’a ainsi plus le temps de se régénérer suffisamment. Si tout continue comme ça, en 2050, la barrière n’existera plus.

Journée sur la Grande Barrière de Corail.
Journée sur la Grande Barrière de Corail.Journée sur la Grande Barrière de Corail.Journée sur la Grande Barrière de Corail.

Journée sur la Grande Barrière de Corail.

Après cette très belle journée, nous sommes rentrés tout heureux, mais conscients (surtout les filles) du danger de voir disparaître de telles merveilles et toute la faune aquatique qui en dépend.

Pour découvrir la rainforest (forêt humide) du Daintree National Park (inscrit au patrimoine mondial en 1988 pour le préserver), nous avons choisi une excursion avec un guide pour avoir des explications sur la flore et la faune. Lézards, varans, serpents, tortues, insectes géants et crocodiles peuplent la forêt humide. Il a fallu les yeux experts de notre guide pour nous permettre de localiser tous ces animaux. Durant cette journée, nous nous sommes baladés dans la forêt humide notamment à Mossman Gorge (tous les chemins sont balisés et aménagés) et nous nous sommes baignés dans une rivière (fraîche mais nous avions tellement chaud que nous n’avons pas hésité). Nous avons fait une mini-croisière sur la Daintree River et avons pu apercevoir trois crocodiles : ces derniers ont la particularité d’aller également dans la mer. Nous avons pu en même temps apprécier la forêt de mangrove avec ses palétuviers aux racines si particulières qui permettent aux petits poissons de se développer à l’abri des gros. Nous avons roulé ensuite jusqu’à Cape Tribulation, un des rares endroits au monde où la forêt tropicale humide rencontre la mer : une beauté incroyable (les deux différents "sites naturels Unesco" se touchent, c'est unique). La mangrove semblait faire le lien entre ces deux mondes, comme sur les autres plages du secteur. Mais à nouveau cet endroit paradisiaque était interdit à la baignade car les crocodiles de la Daintree River y rôdent.

Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.
Journée dans la rainforest.

Journée dans la rainforest.

Pour finir cette journée, nous sommes allés déguster une glace aux parfums exotiques et sur le chemin du retour, nous avons eu la chance de voir traverser un casoar : cet oiseau (un peu plus petit qu’un émeu) aux couleurs bleu et rouge autour de la tête, est rare, pas toujours facile à voir et apparemment plutôt dangereux avec ses ergots acérés. Nous avons pu le prendre en photo "à la volée", il était sur la liste des animaux que nous souhaitions rencontrer à l’état sauvage en venant en Australie.

Le casoar.

Le casoar.

A la fin de la journée, nous étions contents d’avoir découvert tout cet écosystème et d’avoir vu un casoar. En revanche, nous n’étions plus habitués aux excursions de groupe (bien que nous n’étions que huit !), où tout est chronométré. De plus, tous ces chemins balisés (indispensables pour la préservation des lieux) nous ont complètement changés des chemins boueux et à peine dégagés de la forêt laotienne, ou encore de ceux de notre ballade avec les éléphants à Chang Raï. Ici, nous avions moins l’impression d’être plongés dans la forêt.

Après cette entrée en matière en Australie, nous avons rejoint la ville d'Adelaïde par deux vols intérieurs et le moment tant attendu par Marie arrivait enfin : le voyage en camping-car !

Publié dans Australie

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J
Arghh! Moi qui trouvait l'Australie attirante, finalement beaucoup trop d'insectes!!!et géants en plus,berk!
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V
Et en plus je n'ai pas mis encore les photos d'araignées, je pense à vous à chaque fois que j'en vois et ça me fait rire ! On va vous réconcilier avec l'Australie avec les articles suivants...Blandine
G
Coucou de vos voisins, comment allez vous? Vous vous êtes sous les tropiques, nous on se pèle le cul à la Roche sur yon
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V
Nous nous avons trèèèèès chaud.